Politique Environnementale



                                                                                                                                       Forêt

Considéré comme un acteur mondial de premier plan en matière d'action climatique, le Gabon est, probablement le pays le plus carbone-positif au monde en raison de sa forte préservation de l'environnement et de son engagement politique de longue date à préserver l'environnement naturel intact du pays.

En 2021, il est devenu le premier pays à recevoir des paiements basés sur les résultats pour la réduction des émissions forestières.

Avec un climat de type équatorial, chaud et humide. Le Gabon a un climat est caractérisé par une grande saison sèche de juin à septembre, une petite saison des pluies d’octobre à mi-décembre, une petite saison sèche de mi décembre à mi-janvier, et une grande saison des pluies de mars à juin, mais ce découpage est en fait très souple.

La pluviométrie annuelle moyenne varie de 1.600 à 1.800 mm à Libreville, 1.000 à 2.500 mm au centre.

Le degré hygrométrique est en général supérieur à 80%, atteignant 100% en saison des pluies.

La température moyenne oscille entre 25 et 28°, avec des minima de 18° en juillet, et des maxima de 35° en avril.

Le Gabon fait partie du bassin du Congo en Afrique centrale, deuxième massif forestier tropical après la forêt amazonienne, le Gabon souffre d’une déforestation croissante. Ce deuxième poumon de la planète joue un rôle dans le contrôle du changement climatique, la question des forêts tropicales occupant une place importante dans l'agenda international sur l'environnement.

Le Gabon représente 20% du bassin du Congo. Il est recouvert par environ 23 millions d’hectares (ha), soit environ 88%  de son territoire. Les pertes estimées du couvert forestier du Gabon, entre 2010 et 2015 avoisinent 0,4 %, soit 96 230 ha. Cette diminution du couvert forestier résulte principalement d’activités d’exploitations forestière et minière, l’agro-industrie, la réalisation de grandes infrastructures (barrages hydroélectriques – routes) et la conversion de forêts en jachères et prairies. Cette déforestation, très faible jusqu’à présent, pourrait s’accélérer à la faveur, notamment, du développement, d’une part de l’agriculture vivrière et d’autre part d’importants investissements agroindustriels (palmier à huile – caoutchouc). Un des principaux objectifs du Plan Stratégique Gabon Émergent est de mener le pays à l’autosuffisance alimentaire et à l’exportation de cultures vivrières.

Le Gabon, qui est le premier pays africain à avoir présenté sa contribution prévue déterminée au niveau national (INDC) pour la COP 21 à Paris en 2015, ne souhaite pas limiter sa politique en faveur du climat à la simple conservation des forêts, notamment en échange de soutiens financiers gérés par des mécanismes internationaux. Il considère que cette logique de rente obérerait son développement économique et social en le rendant dépendant de mécanismes extérieurs, sans lien avec l’économie réelle. Dans un contexte de raréfaction des ressources pétrolières, l’utilisation et la valorisation économique des ressources renouvelables issues des forêts constitue un enjeu majeur.

Dans le sillage de l’Accord de Paris, le Gabon a réaffirmé ses positions, en s’engageant à la Conférence de Marrakech (COP 22) à réduire l’exploitation de ses forêts à 11 millions d’ha en 2025, contre 16 aujourd’hui. Au niveau régional, le Gabon s’est engagé, en faveur de la création d’un Fonds Bleu pour le bassin du Congo (signé à Brazzaville le 9 mars 2017) dont l’objectif est d’accompagner le développement de projets dans des secteurs clés pour le renforcement de l’économie de la région en offrant une alternative viable à la déforestation.

Le Gabon a adopté des mesures importantes de préservation de son espace naturel. L’engagement du Gabon à préserver l’environnement s’est manifesté très tôt avec la création dès 1960 d’un fonds forestier, et, en 1972, d’un ministère de la protection de l’environnement. En matière d’exploitation forestière, le code forestier de 2001 a obligé les exploitants à mettre en place des plans d’aménagement des forêts de production et  pousse les forestiers à étendre leurs rotations de 15 ans à 25 ans, avec des taux de dégâts inférieurs, au lieu de 10 ans. Dans cette perspective, la création, au début des années 2000, de 13 parcs nationaux a sanctuarisé 3 millions d’hectares de forêt, soit 11% du territoire et un Plan National Climat (PNC), volet climat du Plan Stratégique Gabon Émergent, a été élaboré au sortir de la Conférence de Copenhague en 2010.

Le PNC, entré en vigueur en novembre 2013, est le plan qui décline les stratégies de développement à court et moyen terme des secteurs d’activités ayant un fort impact sur les changements climatiques et les stratégies sectorielles de maîtrise des émissions de GES, ainsi que la stratégie d’adaptation du territoire aux effets des changements climatiques (élévation du niveau des mers). Il prévoit aussi les options de financement du Plan. L’AFD a mis à la disposition de l’Etat gabonais une subvention (0,5 M€) pour la réalisation du Plan National Climat.

Depuis 2013, une assistance technique mise à la disposition par les Etats-Unis auprès du Conseil National Climat  (CNC) a appuyé le Gabon dans l’élaboration de la méthodologie et la réalisation de son Plan National d’Affectation des Terres (PNAT). Ce Plan vise l’allocation optimale des terres aux différents usages, en excluant les forêts intactes, les forêts à haute valeur de conservation et les forêts particulièrement riches en carbone. Ce PNAT a été remis au Président en novembre 2015 et une série d’études doit le compléter.

En 2014, trois lois ont, par ailleurs, entériné l’agenda vert gabonais : la loi n° 002/2014 portant orientation du développement durable prévoyant la création d’un fonds de développement durable pour financer la réalisation de programmes et projets conformes aux principes du développement durable, la loi n°007/2014 dite de protection de l’environnement, et le décret portant création d’une Direction Centrale de l’Environnement dans chaque ministère. En juin 2014, le gouvernement gabonais annonçait de créer d'un réseau de 20 aires marines protégées au Gabon, soit 9 parcs marins et 11 réserves aquatiques, couvrant 26% de l’espace marin gabonais.

Par ailleurs, Le Gabon s’est engagé sur une maitrise de ses émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) dans le cadre de son développement. Avec plus de 60% des émissions directes, l’occupation des terres et son corollaire, le changement d’affectation des terres, joue un rôle crucial dans l’atteinte des objectifs que le Gabon s’est fixés.

 

Source : Ministère de l’Economie (France)

 

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