Sommet Africain de l’Action : la COP22, un déclic pour une union africaine du climat !



Organisé , à l’initiative du Roi MOHAMMED VI , dans le cadre de la 22éme Conférence Climatique des Nations Unies (COP22) , il s’est tenu,  ce mercredi 16 novembre ,à Marrakech , un  sommet des chefs d'État africains.

L’événement, baptisé Africa Action Summit  qui se tenait au lendemain  du "segment de haut niveau",  de la COP22 visait à  fédérer les pays africains autour de l'importance de la lutte contre les changements climatiques.

Sur les quelque 54 États que compte le continent africain, une trentaine ont ainsi répondu présents à l’invitation lancée par MOHAMMAED VI pour ce sommet sur l’Afrique et les changements climatiques. Il s’agit des pays historiquement proches du Maroc tels que le Sénégal, le Gabon ou encore la Côte d’Ivoire.

Toutefois, de nouveaux alliés diplomatiques ont également accepté l’invitation marocaine. A l’image notamment du Rwanda et du Nigeria qui ont récemment acté leur rapprochement avec le Royaume. Une présence qui  traduit une  volonté de dépasser les désaccords inter-africains pour faire face ensemble aux grands défis des dérèglements climatiques et du développement durable sur le Continent.

Ouvrant ce sommet, le Roi MOHAMMED VI a souligné que la présence des uns et des autres venait témoigner d’un  engagement pour une Afrique qui porte son regard sur l’avenir et façonne son destin.

  

Soucieux de ce que le continent harmonise la lutte contre les changements climatiques, et l’action en faveur du développement durable, le Souverain chérifien a indiqué avoir pris l’initiative d’organiser une telle rencontre pour ‘’concrétiser les projets régionaux et transnationaux structurants, et dessiner une Afrique résiliente aux changements climatiques, une Afrique qui s’engage résolument sur la voie du développement durable’’.

  

MOHAMMED VI , estimant que les bouleversements climatiques à l’échelle mondiale entravaient fortement, le développement de l’Afrique, et menaçaient  gravement les droits élémentaires, de plusieurs dizaines de millions d’Africains. , appelle l’ensemble des dirigeants africains, à faire face à des impératifs du moment , consistant à :

  • Déterminer les mesures d'accès aux financements nécessaires, afin d’organiser les efforts d’adaptation du Continent.
  • Identifier les mécanismes à mettre en place visant à soutenir la mise en œuvre de programmes phares.
  • Renforcer les capacités institutionnelles du Continent Africain.
  • Saisir les opportunités et étudier les implications qu’offre un développement sobre en carbone, dans les domaines de l'énergie, de l'innovation technologique, ou encore, des métiers « verts ».

Le Souverain est également revenu sur la question des financements et de l’urgence de faciliter l’accès à ces derniers afin d’organiser les efforts d’adaptation du continent aux changements climatiques. Car "la disparité de cultures en matière d’environnement impose d’harmoniser, voire d’unifier l’éducation à l’environnement".

L'Africa Action Summit a été une occasion pour les pays africains de mettre au point une vision commune pour défendre les revendications du Continent, notamment en ce qui concerne le financement et le transfert de technologie. « L'Afrique doit être en mesure de créer des accords bilatéraux dans le domaine de l'environnement pour pouvoir prétendre au meilleur développement, tout en préservant son écosystème unique au monde » a déclaré en ce sens le président gabonais Ali BONGO ONDIMBA.

  

Les différents Chefs d’Etat et de Gouvernement, présentant les voies et moyens, et actions entreprises dans leurs pays , pour lutter contre le réchauffement climatique , conviennent tous de la nécessité pour  le Continent Africain de s’exprimer d'une seule voix, pour  exiger  une bien meilleure justice climatique et une mobilisation des moyens nécessaires, en matière de lutte contre les changements climatiques.

Divers partenaires de l’Afrique étaient aussi autour de la table : Etats-Unis, France, Inde, Chine, Japon et Russie.

Des représentants du Conseil de Coopération du Golfe Arabique (CCG), de l'Union européenne (UE), de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Banque Mondiale, ont également été invités  à s'asseoir à la table des leaders africains.

À noter que si plusieurs pays ont d’ores et déjà annoncé les montants des financements et investissements destinés au climat lors de la COP22, la liste des projets à financer ne sera pas dévoilée avant la réunion des Chefs d’État africains à Addis-Abeba lors du prochain Sommet de l’Union africaine .

Le Président français, François HOLLANDE,  se félicitant de ce que l'Accord de Paris sur le climat, adopté à la satisfaction de tous, consacre le principe de responsabilité commune et différenciée, a rassuré les dirigeants africains sur l’engagement de la France à aider pleinement le Continent Africain à faire face à toutes les formes de menaces qui pourraient subvenir. Des assurances financières et technologiques  ont été formellement faites et devraient se concrétiser, dans un très proche avenir .

Et preuve de ce que la baisse de production des émissions de gaz à effet de serre doit plus que jamais être prise en compte et ne plus être une simple vue de l’esprit   le Président Macky SALL , du Sénégal , au nom de tous ses pairs , est venu lire une Convention adoptée , et allant dans le sens d’une résilience du  Continent Africain , face aux menaces du dérèglement climatique, pour asseoir  une co-émergence durable de l’Afrique , en  mobilisant  les moyens et les compétences nécessaires à la mise en œuvre des projets dédiés à l’Afrique .

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