Quid des relations entre le Maroc et la Chine ?



La Direction des Etudes et des Prévisions Financières  du Ministère Marocain  de l’Economie et des  Finances a convié, en début d’après  midi, ce mercredi 27 Février 2019,  dans un de ses amphithéâtres , des responsables de missions diplomatiques , d’organismes spécialisés , ainsi qu’un nombreux public , à prendre part à une  conférence-débat , autour des relations entre le Maroc et la Chine .

Cette Conférence –Débat, en présence, notamment, du Chargé de Missions au Cabinet Royal, aura été animée par le Professeur Fethallah OUALALOU, qui aura été, une dizaine d’années durant, Ministre de l’Economie et des Finances, avant de diriger la Mairie de Rabat, entre 2009 et 2015.

Dans son exposé, le Professeur OUALALOUH aura fait observer que la valeur des transactions commerciales bilatérales entre le Royaume du Maroc et la Chine a très nettement progressé ces dernières années, atteignant un accroissement et une multiplication exponentiels.

Cette évolution, aura-t-il noté, découle de l’effet conjugué du rebond des exportations et de l’accroissement des importations. Soulignant, par ailleurs, que les échanges commerciaux entre les deux pays restaient asymétriques : les exportations marocaines vers la Chine ne couvrent que 7,5% des importations en 2017 et le déficit commercial est, lui, estimé à 36,6 MMDH en 2017.

Il a été indiqué à l’assistance  que la Chine, en 2017 se classait au 3éme rang, en tant que fournisseur du Maroc ; et au 13éme rang en tant que client.

Poursuivant sa démonstration sur les exportations marocaines vers la Chine , le Professeur OUALALOUH précisera que celles-ci sont , principalement , composées :

  • de minerai de cuivre (20%) ,
  • de minerai de zinc (20%) ,
  • de ferraille , de débris de cuivre , de fonte , de fer , d’acier et autres minerai (9,7%) , de minerai de plomb (9,3%) ,
  • d’engrais naturels et chimiques (7,8%) ,
  • de parties d’avions et d’autres véhicules aériens ou spatiaux (6,3%) ,
  • de farine et poudre de poissons (3,7%) ,
  • de phosphates (3%) .

Les produits fins d’équipements industriels se sont également inscrits dans une tendance haussière.

Concernant les importations de marchandises en provenance de la Chine, celles-ci auraient augmenté de 12,3% en moyenne annuelle entre 2007 et 2017. Ce qui constituerait un rythme supérieur à celui des importations totales du Maroc (6,9% l’an). On y relève des produits très variés :

  • appareils électriques pour la téléphonie,
  • thé,
  • étoffes de bonneterie,
  • tissus et fils de fibres synthétiques et artificielles,
  • machines et appareils divers,
  • machines automatiques de traitement de l’information et leurs parties,
  • appareils de réception, enregistrement ou reproduction du son et de l’image
  • appareils récepteurs radio et télévision,
  • chaussures,
  • produits chimiques.

Dans cette relation aujourd’hui fortement en vogue, le tourisme n’est nullement en reste. On note en effet que les arrivées de touristes en provenance de la Chine ont fortement augmenté sur les dernières années. Même si le chiffre reste relativement faible au vu du potentiel du marché touristique chinois.

Pour finir, le Professeur Féthallah OUALALOUH aura mis l’accent sur les investissements chinois au Maroc. Ainsi les flux de ceux-ci auraient atteint 860 millions de dirhams en 2017. Des investissements couvrant essentiellement les secteurs :

  • de l’énergie et des mines
  • des grands travaux,
  • de l’industrie.

Comme pour affiner ses certitudes, le Professeur OUALALOOUH terminera en martelant que les chinois auront compris l’importance d’investir sur le continent africain, et notamment dans les domaines de l’infrastructure, du textile , de l’aéronautique , de l’automobile , des nouvelles technologies et des énergies renouvelables .

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