Développement Humain : le Maroc appelle à un vif partenariat avec les pays africains !



Lancée en 2005 , par Sa Majesté le Roi MOHAMMED VI , l’Initiative Nationale Pour le Développement Humain (INDH) célèbre ,  en cette année 2017 , ses 12 années  , d’existence  . En prélude à cet événement  qui sera commémoré les 18 et 19 Mai , prochain , les responsables nationaux de cette INDH  ont convié , au si-ge du Ministère Marocain de l’Intérieur ,  plusieurs responsables  des services de communication  de diverses chancelleries accréditées près le Royaume du Maroc , de même que quelques médias , pour en expliquer les tenants et aboutissants.

D’entrée de jeu , Madame Nadira ELGUERMAI , Gouverneur et Cordonnatrice Nationale de l’INDHaura indiqué que  le Roi du Maroc  , en lançant cette initiative , souhaitait voir être l’inclusivité, la redevabilité et la transparence des processus de prise de décision et d’exécution au niveau local, afin de développer l’utilisation des infrastructures de base et des services sociaux et économiques par les populations pauvres ou vulnérables.

Poursuivant ses explications, Madame EL GUERMAI devait indiquer que l’Initiative  compte quatre composantes :

  1. réduction de la pauvreté en milieu rural;
  2. réduction de l’exclusion sociale en milieu urbain;
  3. lutte contre l’extrême précarité;
  4. renforcement des mécanismes de gouvernance et des capacités institutionnelles .

Pour  Madame  ELGUERMAI, l'INDH est en effet destinée « aux personnes en difficulté, dont les besoins sont spécifiques – ce sont les zones de pauvreté et de précarité qui sont visées . Nos jeunes sont les adultes de demain. Ils ont tous le droit à la santé, au travail… et si nous parvenons à améliorer les situations difficiles, nous aurons gagné notre bataille. »

Une rencontre de communication qui aura permis à Madame EL GUERMAI d’exposer les réalisations accomplies par l’INDH au cours de la période 2005-2016 , expliquant que  10 millions de personnes  dont 50% dans le milieu rural et 14 mille associations et coopératives ont bénéficié de projets de l’Initiative Nationale tandis que 44.000 projets et 10.271 initiatives ont été réalisées .

Concernant  l’appui à la scolarisation , Madame EL GUERMAI a fait savoir que 2,2 millions de personnes ont bénéficié de 9800 projets et initiatives .Ajoutant qu’au niveau de l’amélioration de l’accessibilité aux soins durant la période 2011-2016 , 845 personnes ont profité de 3600 projets réalisés.

En matière d’activités socio culturelles et sportives1,5 million de personnes ont bénéficié  de 6.400projets et initiatives. Et dans la lutte contre la précarité, 503 mille personnes  ont bénéficié de projets ayant nécessité une enveloppe budgétaire conséquente.

S’agissant des activités génératrices de revenusMadame ELGUERMAI a expliqué que 132 mille personnes ont bénéficié de ces activités tandis que 8800 projets ont été réalisés dont 60%  en milieu rural. Les projets visant à renforcer les infrastructures de base ont atteint 13 mille, profitant à 2,5 millions de personnes.

Souhaitant voir s’établir un partenariat des plus évidents avec les états africains qui souhaiteraient voir effectivement être prises en compte les  politiques de développement humain sur leurs terroirs  , Madame le Gouverneur de l’INDH a souligné que celles ci  ont pour ambition  d’accomplir des progrès considérables dans l’amélioration de l’inclusion, de la responsabilité et de la transparence des processus de prise de décision et d’exécution au niveau local.

Les responsables des chancelleries présents ont loué les différents process mis en place et qui permettent aujourd’hui de constater que les  élus et les représentants de la société civile représentent 67 % descomités de gouvernance locale. Tout comme , la participation des femmes et des jeunes au sein des organes de direction de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) qui a atteint respectivement 17 % et 12 %, contre 14 % et 7 % selon les objectifs ciblés par le projet.

Il conviendrait , comme l'on rappelé certains acteurs , qu’au moment du lancement de l’opération, en 2005, le Maroc était en proie à :

  • un taux élevé de pauvreté (14,2 %, sachant que 23 % de la population était en outre considérée comme « économiquement vulnérable »),
  • des inégalités de revenus extrêmement prononcées
  • de faibles indicateurs de développement humain.

Plus de la moitié des adultes étaient illettrés, contre une moyenne de 10 % pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. La pauvreté touchait les zones rurales comme les zones urbaines avec la même acuité, quoique avec des caractéristiques différentes. Alors même que la moitié des dépenses publiques était consacrée aux secteurs sociaux, l’accès à ces services et la qualité des prestations étaient limitées, en particulier pour les populations rurales, en raison des conséquences d’une trop forte centralisation et de ses corollaires : faibles niveaux de participation, coordination insuffisante entre les ministères compétents et ciblage inadéquat.

  

L’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) aura donc   constitué l’un des principaux instruments pouvant permettre d’atteindre les résultats inscrits dans une  stratégie d’aide par l’amélioration de l’accès des populations pauvres et vulnérables aux services essentiels.

Les responsables nationaux de l’INDH ont également retracé les principaux axes suivis par  l’évaluation conduite par la Banque Mondiale . Evaluation ayant permis aux  autorités marocaines de définir le cadre principal de l’INDH, de concevoir  ses composantes et de démarrer  ses programmes. Ainsi l’institution est-elle parvenu à identifier les domaines où des améliorations étaient nécessaires : 

  1. la conception et l’appui au processus participatif ;
  2. le renforcement du dispositif et des règles institutionnels pour garantir l’inclusion et la bonne gouvernance ;
  3. l’augmentation des moyens consacrés au renforcement des capacités, au suivi et à l’évaluation, ainsi qu’à l’apprentissage et à la communication sur le développement ;
  4. la place accordée aux procédures destinées à garantir le respect scrupuleux des normes et des mesures de sauvegarde fiduciaires.

 Force est de reconnaitre qu’à ce jour, l’INDH a engrangé de nombreux résultats:

  • 5,2 millions de personnes au total ont bénéficié des quelque 22 000 sous-projets de développement initiés;
  • l’objectif consistant à intégrer des représentants de la société civile et des élus dans la gestion des fonds de l’INDH a été pleinement atteint : 67 % des comités de gouvernance locale de l’INDH sont  composés d’élus et de représentants de la société civile ;
  • la participation des femmes et des jeunes au sein des structures de gouvernance locales de l’INDH a atteint 17 % et 12 % respectivement, soit des valeurs supérieures à celles ciblées par le projet (14 % et 7 %) ;
  • l’adhésion de la population aux processus participatifs est également considérée comme une réussite : le taux de participation des femmes (42 %) est deux fois supérieur au taux visé (20 %) et la participation des jeunes (37 %) est quatre fois supérieure à la valeur cible (10 %) ;
  • 73 % d’hommes, 71 % de femmes et 56 % de jeunes déclarent  bénéficier d’un meilleur accès aux infrastructures et services socio-économiques essentiels à la suite des interventions de l’INDH ;
  • la responsabilité de l’exécution des projets a été transférée à des intervenants locaux, sachant que 72 % des sous-projets sont mis en œuvre par des communautés, des organisations non gouvernementales (ONG) et des municipalités, ce qui est largement supérieur à l’objectif visé (60 %) ;
  • l’INDH a favorisé la collaboration avec les ONG, près de 7 000 sous-projets étant parrainés par des associations et des coopératives.

Outre les financements de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) qui se sont élevés à 100 millions de dollars sur quatre ans (2007-2010) ,les financements complémentaires provenant du gouvernement marocain et de bailleurs de fonds internationaux ont porté le montant total du financement à 1,2 milliard de dollars sur cinq ans (2006-2010). Un montant supplémentaire de 197 millions de dollars (sous forme de dons) a été apporté par d’autres bailleurs de fonds :

  • l’Union européenne (47,2 millions),
  • l’Arabie saoudite (50 millions),
  • la France (6,3 millions),
  • l’Italie (6,3 millions),
  • la Millennium Challenge Corporation (9,3 millions),
  • l’Allemagne (3,9 millions),
  • la Belgique (3,1 millions),
  • le Japon (4 millions de dollars),
  •  la Chine (4,7 millions de dollars),
  • le Fonds arabe pour le développement économique et social (25,3 millions),
  • la Banque islamique de développement (1 million),
  • la Guinée équatoriale (1 million)
  • le Fonds de l’OPEP pour le développement international (0,3 million).

La pertinence d’une initiative telle que l’INDH est d’autant plus d’actualité aujourd’hui compte tenu des pressions sociopolitiques qui pèsent sur le pays. Aussi à quelques encablures  de l’anniversaire attendu ,une nouvelle  phase pour l’élargissement de l’INDH est-elle annoncée. Cette nouvelle phase vise à capitaliser sur l’architecture et les approches institutionnelles qui ont été mises en place durant la période précédente , mais avec un quasi-doublement du budget alloué et un doublement du nombre visé de communes rurales et de quartiers urbains.

Les bénéficiaires ciblés par les projets INDH sont  les habitants des communes rurales et des quartiers urbains présentant de fortes concentrations de populations pauvres et vulnérables. Les retombées bénéfiques de l’INDH ont été considérables : amélioration notable des conditions de vie des habitants concernés et renforcement du capital social des communautés et des institutions à tous les niveaux, en particulier dans le secteur des ONG.

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