Une délégation du Ministère Gabonais de la Santé et de la Prévoyance Sociale visite diverses unités pharmaceutiques au Maroc !



Poursuicant sa visite de travail au Royaume du Maroc une  délégation du Ministère de la Santé et de la Prévoyance Sociale  est allée  toucher du doigt la réalité marocaine , en termes de production de médicaments  , en échangeant avec certains responsables de la Direction du Médicament et de la Pharmacie et de la Division de l’Approvisionnement du Royaume du Maroc .

Comprenant, notamment Monsieur Félix NDONG OBIANG , Secrétaire Général Adjoint , Madame le Docteur Anne Marie ANTCHOUET AMBOURHOUET ,Directeur Général de la Santé, et plusieurs autres experts et responsbales de l'Office Pharmaceutrique National (OPN) , de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) , ou du SAMU , cette délégation gabonaise s’est tout d’abord rendue à la Direction du Médicament et de la Pharmacie .


Elle s’est longuement fait expliquer  les processus en vigueur  dans cette structure qui confère, aujourd’hui, au Maroc, de véritables lettres de noblesse dans ce secteur.

Il faut dire, ainsi qu’a tenu à le rappeler  un des responsables de cette direction, que la structure, née de la fusion de la Division du médicament et du Laboratoire national de contrôle des médicaments, dont la création remonte à  1994, est  l’une des huit directions centrales du ministère de la Santé, au Maroc.

Elle constitue l’outil technique, d’expertise et d’appui aux décisions du ministre de la Santé dans les domaines des médicaments, des produits de santé et de la gestion du risque sanitaire lié à ces produits.

Sa  mission consiste à :

  • garantir la sécurité de l’emploi des médicaments et des produits de santé à travers une évaluation scientifique,
  • assurer la qualité de ces produits et de répondre aux attentes légitimes du public et des professionnels de la santé par une information de qualité et fiable.

Son approche sécuritaire s’est élargie aux autres produits de santé que sont :

  • les dispositifs médicaux,
  • les réactifs de laboratoire à usage de diagnostic in vitro,
  • les denrées alimentaires ,
  • les boissons destinées à une alimentation particulière,
  • les articles de puériculture et les biocides.


Répondant à des interrogations ayant trait à quelques éléments clés de ses activités les responsables affirment que la  Direction du médicament et de la pharmacie agit singulièrement  pour  l’instauration d’une démarche managériale globale et d’une politique qualité, visant le renforcement de la vigilance, la sécurité d’emploi et l’informatisation de ses activités.


Concernant le Laboratoire National de Contrôle des Médicaments , il a été indiqué que celui-ci était accrédité par la Direction européenne de la qualité du médicament. .Et que son rôle est incontournable et déterminant dans le processus de qualité, d’évaluation technique et d’expertise. Une mission dont il s’acquitte en se référant et en appliquant les standards et les référentiels techniques internationaux de contrôle de qualité, notamment les pharmacopées en vigueur :

  • la Pharmacopée Européenne (PE),
  • la Pharmacopée Américaine (USP),
  • les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS),
  • les guidelines européennes de l’Agence Européenne pour l’Evaluation du Médicament (EMEA) et de la Direction Européenne de la qualité du Médicament (EDQM),
  • les guidelines de la Food and Drug Administration (FDA), de la Conférence Internationale de l’Harmonisation des Techniques d’Enregistrement des médicaments à usage humain ICH,
  • le guide des Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) et les Normes nationales.


Une  rigueur et une  qualité de travail qui ont permis au Laboratoire National de Contrôle des Médicaments d’acquérir une notoriété à l’échelle régionale et internationale.

 

Pour ce qui est de l’existence du médicament générique , les experts gabonais ont été édifiés de ce que celui-ci  existe au Maroc depuis les années soixante-dix. Actuellement, la majorité des laboratoires s’intéressent au médicament générique et certains, parmi les derniers laboratoires autorisés, dédient leur activité principalement au médicament générique. Sa promotion s’inscrivant,  par ailleurs,  dans le cadre d’une réforme globale du médicament. Un plan d’action est en cours visant, entre autres :

  • l’instauration du droit de substitution avec la définition d’un cadre juridique de ce droit,
  • l’établissement des mesures d’accompagnement nécessaires à sa mise en place,
  • l’encadrement des pratiques promotionnelles des laboratoires,
  • le lancement d’une campagne d’éducation des patients sur l’usage du médicament générique ,
  • la stimulation de l’outil de fabrication (investissements, augmentation du nombre de boîtes fabriquées, compétitivité du générique local à l’export…).

Dans la foulée, la délégation d’experts gabonais s’est dirigée du côté de la Division de la Pharmacie, une composante de la Direction du médicament et de la pharmacie en charge des aspects administratifs, réglementaires et économiques relatifs au médicament.

Des explications fournies par ses responsables, il en ressort que son champ d’action englobe le médicament et l’ensemble des produits qui sont en relation avec la santé.


Son rôle consistant aussi  à évaluer, tant au niveau administratif, réglementaire que scientifique, toutes les demandes d’autorisation de mise sur le marché pour les médicaments et toutes les demandes de certificat d’enregistrement pour les autres produits en vue d’autoriser leur commercialisation. Sans omettre un volet économique concernant essentiellement la fixation des prix des médicaments.

 

  

Confrontés, aujourd’hui, à une exigence de savoir-faire pour s’arrimer à la volonté des plus hautes autorités de l’état, les responsables sanitaires gabonais , entendent saisir toutes les opportunités nécessaires pour viser l’émergence de leur secteur.

 

Cette visite, au cœur de l’industrie pharmaceutique marocaine arrive donc à point nommé   pour s’enquérir de l’expérience de l’un des premiers pays en Afrique à avoir industrialisé le secteur de la pharmacie. Une  industrie ayant acquis aujourd’hui un haut niveau de qualité .Le pays disposant , en effet ,  avec ses centres hospitaliers universitaires, ses universités et son vivier d’experts, d’un environnement favorable et propice à la recherche et au développement.

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