Journée Mondiale de l'Afrique : halte à l'exclusion et à l'extrémisme sur le continent !



Il y avait foule, ce mercredi 11 Juillet 2018, dans le principal amphithéâtre  de  l’Institut Mohammed VI de Formation des Imams Morchidines et Morchidates – Madinat Al Ifrane, de Rabat, pour la commémoration de la Journée Mondiale de l’Afrique. Leurs Eminences Monseigneur Philippe OUEDRAOGO, Cardinal du Burkina Faso, Archevêque de Ouagadougou ; et Monseigneur Dieudonné NZAPALAINGA, Cardinal de Centrafrique , Archevêque de Bangui , figuraient au  nombre des personnalités venues de l’extérieur .

Représentant S.E.Abdu Razzaq Guy KAMBOGO, Ambassadeur Haut Représentant, empêché, une délégation de la Représentation Diplomatique Gabonaise, au Royaume du Maroc, conduite par Monsieur le Premier Conseiller d’Ambassade, était bien présente à ce cérémonial organisé par la Fondation Diplomatique.

On pouvait y noter aussi la présence de nombreux diplomates africains accrédités au Royaume du Maroc, de même que plusieurs  imams, en formation sur le sol chérifien, venus prendre part à cette conférence sous le thème :’’Les religions du livre et la lutte contre l’exclusion et l’extrémisme en Afrique ‘’.

Tel que rappelé par Abdelati HABEK , Président de la Fondation Diplomatique , l’objectif visé par cette rencontre était de parvenir à une prise de conscience optimale de la nécessité de faire face à la montée des intégrismes religieux qui , souvent, mettent à mal l'image d'une Afrique « tolérante » capable de faire coexister Islam, Chrétienté et animisme .

Les différents intervenants, notant  que, depuis plusieurs années, les conflits interconfessionnels avaient progressé, et que les affrontements entre chrétiens et musulmans s’étaient multipliés dans des territoires, jusque là réputés  pour la bonne cohabitation entre les différentes communautés, notent , toutefois ,  qu’à l’échelle du continent, la tolérance est de mise et les minorités assez bien traités.

Les hommes de Dieu ont surtout voulu noter et relever qu’aucun précepte, dans aucune religion de prône la violence et la mort. Aussi, proclament-ils, pour en finir avec tous ces dérapages, qu’il soit plus que nécessaire de regarder ensemble, dans une même direction, pour combattre l’exclusion.

Par ailleurs, livrant un diagnostic sur les divisions qui déchirent l’Afrique , les différents conférenciers ont-ils identifiés.

  1. La peur de l’autre.
  2. La revendication exclusive de la vérité.
  3. La pauvreté, l’exclusion et l’extrémisme, renforcés par le dénuement et la précarité.

Convenant qu’il apparaissait nécessaire de ‘’promouvoir tout homme et tout l’homme ‘’.

Aussi , apparait-il inévitable de recourir à des orientations fondamentales (devoir d'identité , courage de l'altérité , sincérité des intentions ) pour reconnaitre que tous les individus font partie d'une même famille  , que l'église réprouve toute forme de discrimination , que le nom de Dieu est un nom de Paix et d'Amour. Ce Dieu qui nous appelle tous à dénoncer les violences contre les droits humains , car seule la Paix est sainte , et qu'aucune violence ne saurait être perpétrée au nom de Dieu .

Les intervenants n'auront pas manqué se saluer l'action de la Fondation Diplomatique . Laquelle en organisant cette conférence aura permis de mettre un accent des plus particuliers sur la promotion d'une culture du dialogue et de l'amitié . 

En fin de session , la République Gabonaise et 23 autres pays africains  auront permis aux nombreux participants de gouter  aux délices d'un grand buffet de gastronomie africaine .

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