COP22 : la valorisation des déchets au cœur d'un sommet international au Maroc !



Monsieur Nicaise MOULOMBI, Directeur de l'ONG Croissance Saine et Environnement et Président du Réseau des Organisations de la Société Civile pour l'Economie Verte en Afrique Centrale (ROSCEVA) , vient de prendre part , à Skhirat (Maroc)  , à un Sommet international sur la Valorisation des Déchets et le Climat .

Ce sommet organisé par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), dans le cadre de son programme pour la COP22, en partenariat avec la Coalition pour la Valorisation des Déchets (COVAD), visait à présenter l’état des lieux et les avancées innovantes en matière de gestion et de valorisation des déchets afin d’atténuer les effets du changement climatique.

  

La rencontre a vu  la participation d’experts et de plus de 300 opérateurs du secteur pour traiter plusieurs thématiques qui ont été réparties sur trois labels. 

Miriem BENSALAH CHAQROUN ,  Présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), précisant  les différents procédés de valorisation des déchets pour favoriser  la création d’emplois à travers l’émergence de nouveaux métiers « verts », et le développement d’une économie à bas carbone en faisant appel à des ressources alternatives et en diminuant ainsi la pression sur les ressources naturelles, a appelé, à agir rapidement en matière de valorisation des déchets, afin d'éviter un lendemain « trop difficile et trop coûteux ».

Hakima El HAITE  , Ministre chargée de l’Environnement, du Royaume du Maroc , a plaidé pour le renforcement du partenariat public-privé (PPP) en vue d’une meilleure gestion et valorisation des déchets.

Soulignant que les rôles des secteurs public et privé étaient  complémentaires dans ce domaine, elle a poursuivi  en  précisant que le secteur public avait  pour mission d’instaurer le cadre juridique, légal et institutionnel et de mettre en place la police environnementale, alors que le secteur privé est appelé à mobiliser les investissements et à intégrer l’informel. Car, outre sa finalité écologique, la valorisation des déchets est aussi une activité économique qui permet la création des postes d’emploi et la génération de la croissance.

Pour sa part, Moulay Hafid ELALAMI, Ministre Marocain de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, a indiqué que le Maroc s’était engagé à bannir l’usage des sacs en plastique avec l’entrée en vigueur, le 1er juillet dernier, de la loi portant interdiction de la fabrication, de l’importation, de la commercialisation et de l’utilisation de sacs en matière plastique.

Et pour traduire cette loi dans les faits, le ministère marocain de l’Industrie a mis en place un dispositif d’accompagnement des unités industrielles pour reconvertir leurs activités vers une production du plastique qui respecte les principes de l’environnement et du développement durable.

  

Plusieurs autres personnalités , y compris de la Coalition pour la Valorisation des Déchets (COVAD). sont intervenus  sur « la gestion et la valorisation des déchets et leur contribution dans la lutte contre les changements climatiques », relevant que 3,6 à 4 millions tonnes de déchets ont été produites au Maroc en 2015, soit 80 à 126 tonnes par seconde ou 10 milliards de kilogrammes par jour.

 

Ajoutant que pour une bonne valorisation des déchets, des mesures s’imposent comme la prévention, le recyclage, le co-process, l’incinération .Soulignant  l’importance d’un cadre juridique complet et harmonieux, de techniques et de technologies, de financements et d’organisation de la filière.

Nicaise MOULOMBI exprimant le sentiment du Réseau des Organisations de la Société Civile pour l'Economie Verte en Afrique Centrale (ROSCEVAC) , illustrant son propos , dans une intervention hautement appréciée , aura indiqué que l'économie verte est "une économie moins carbonée" qui conjugue "inclusivité, durabilité, cultures et question climatique". Non sans insister sur la nécessité de nos états de posséder des dirigeants forts, ambitieux avec beaucoup d'humilité et surtout mettant au centre la bonne gouvernance et l'inclusivité, faisant en sorte que toutes les parties prenantes, les populations, les élus, les collectivités, soient au centre de ce développement , et s’approprient les schèmes de valorisation des déchets .

  

Le Sommet aura , pour l’essentiel , été marqué par différents panels (trois au total ) animés par des experts et responsables du domaine de l’environnement .

 

De même aura-t-on assisté à une remise des labels Responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

 

Ces  Label CGEM pour la RSE sont  une reconnaissance solennelle du respect, par les entreprises marocaines, de leur engagement à observer, défendre et promouvoir les principes universels de responsabilité sociale et de développement durable dans leurs activités économiques et leurs relations sociales. 

La souscription des entreprises à cette politique de responsabilité sociale renforce leur mise à niveau et accroit leur compétitivité. Elle constitue aussi une condition essentielle pour améliorer l’attractivité des territoires et encourager l’investissement direct étranger dans un contexte économique mondialisé. Elle est également de nature à contribuer efficacement au développement humain et à la lutte contre la précarité et la pauvreté.

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