Sanctuaire de baleine : nouveau plaidoyer pour l’Atlantique Sud !



Dans la perspective de la rencontre de septembre prochain , au Brésil , visant la mise sur pieds d’un sanctuaire de protection des baleines , dans l'Atlantique Sud ,S.E.Abdu Razzaq Guy KAMBOGO, Ambassadeur Haut Représentant ,  à la faveur d’une rencontre tenue , ce vendredi  27 juillet, dans les locaux , à Rabat  de la Direction de la Pêche Maritime du Royaume du Maroc , a rappelé l’engagement du Gabon pour l’avènement d’une telle structure .

Rappelant que le Gabon coparrainait ce projet,le Chef de la Mission Diplomatique de la République Gabonaise, a précisé que les plus hautes autorités de son pays avaient fait de la défense des écosystèmes environnementaux  des moyens de sécurisation de l’Atlantique, en dépit du rejet par plusieurs états de la planète.

Dévoilant les différents  programmes, dont le «Gabon bleu», mis en place par le président Ali BONGO ONDIMBA pour  préserver les fonds marins et les ressources halieutiques, grâce à la création de plusieurs aires protégées, le Diplomate Gabonais a dit pouvoir compter sur le Maroc et son appui pour la création de ce sanctuaire. Remettant au dirigeant marocain des documents et un argumentaire complet de la position gabonaise sur la question.

Soulignant , par ailleurs , tout le long de son exposé que l’Atlantique Sud représentait  un peu plus de 10% de l’océan mondial , et qu’il  hébergeait  ou accueillait ,  au gré des migrations ,  51 espèces de cétacés, dont des baleines bleues, des rorquals communs, des rorquals de Minke de l’Antarctique, des baleines franches australes, des baleines à bosse et des cachalots. Et martelant une précision de taille Selon divers experts, «environ 71% des quelque trois millions de baleines tuées dans le monde entre sont capturées dans l’hémisphère sud».

Cette rencontre aura donc donné l’opportunité aux différents diplomates de focaliser sur la nécessité de mutualiser les moyens pour mettre en place des plans de gestion dynamiques et cohérents.

Convenant que ce la réalisation de ce sanctuaire permettrait  à tous les pays riverains de l’Atlantique Sud de développer et de mutualiser les connaissances sur les cétacés et d’inciter par exemple l’industrie pétrolière dans le golfe de Guinée et l’industrie chimique du Río de la Plata à réduire certains  rejets contaminants. Souvent à l’origine de la pollution et de l’empoisonnement des cétacés.

La création d’un tel  sanctuaire devrait  non seulement protéger les baleines de la chasse mais aussi des risques de collision avec des navires, de marées noires.

Sensible à cette démarche, les responsables marocains, ont indiqué que leur pays ne saurait pouvoir se monter insensible à une préoccupation aussi majeure et qui cadre parfaitement avec  les priorités défendues par le pays en matière d’environnement.

Monsieur Younes AYOUCH , Directeur de la Stratégie et de la Coopération au Ministère Marocain de la Pêche Maritime , a notamment expliqué que le développement durable demeurait une préoccupation majeure des autorités marocaines , et que son administration allait pouvoir s’entourer d’un certain nombre d’avis scientifiques de la part d’un certain nombre d’états , faisant singulièrement partie du Groupe Afrique , pour arrêter des propositions qui permettent de répondre à ces différentes sollicitations .

Toutefois , et revenant sur le déroulement du vote , en Slovénie, en 2016,  pour la mise sur pieds de ce sanctuaire , les responsables marocains , rejoints en cela par leurs hôtes du jour , ont vivement souhaité voir dorénavant la Commission baleinière internationale (CBI) , qui avait rejeté la création de ce  sanctuaire dans l’Atlantique sud  , œuvrer désormais pour la recherche de consensus . Estimant que, plus que jamais, la CIB devrait se muer en Forum de discussions destiné à prendre des décisions favorables à l’ensemble de la communauté internationale.

 

Au terme de cette réunion, et de manière informelle, S.E.M.Abdu Razzaq Guy KAMBOGO et ses homologues ont poursuivi leur plaidoyer auprès des responsables marocains pour les convaincre d’étudier, avec minutie,  ce projet de création d’une aire de protection intégrale pour ces mammifères marins menacés d’extinction. Un projet porté par plusieurs pays de l’hémisphère sud, le Gabon, l’Afrique du Sud, mais aussi le Brésil, ou l’Argentine.

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